29/09/2012

La Bascule Scalabraise

Il arrive que des peintres œuvrent pour l'Oupeinpo sans le vouloir … C'est le cas du mystérieux Quentin Scalabre qui, avec ses remarquables Glandeuses(ci-dessous) nous a inspiré une nouvelle contrainte qu'en son honneur nous baptiserons : Bascule Scalabraise .
Il n'est certes pas nouveau de se saisir d'un tableau célèbre et d'en changer le sens en en modifiant le décor. Mais d'accompagner ce basculement de sens par un basculement du point de vue nous est apparu autrement original et riche en potentialités. Nous en donnons la preuve ci-dessous par l'application exacte de la méthode scalabraise :
Les Raboteurs de parquet de Gustave Caillebotte, placés à leur tour sous un regard plongeant, passent, comme les Glaneuses (qui pourraient être leurs épouses) de « l'état de travail à celui de loisirs » Une deuxième expérience, appliquée à la Crucifixion de Anton Van Dyck, semble d'ailleurs confirmer l'inattendu « effet réparateur » de la méthode.
Il ne reste plus désormais qu'à explorer les possibilités du regard en contre-plongée, et, gageure suprême, à trouver un « sujet » susceptible de subir les deux basculements avec un succès égal … Sans attendre cet exploit nous pouvons d’ores et déjà donner une définition large de cette contrainte : Étant donnée une figure dans un décor sous un certain point de vue, la Bascule Scalabraise consistera à replacer cette même figure, sans la modifier, sous un point de vue qui, lui, aura été déplacé de 90° environ, vers le haut ou vers le bas, et de proposer un décor, adapté à ce nouveau point de vue, qui modifiera le sens initial de façon spectaculaire . (Notons que la rotation à 90° que Quentin Scalabre fait subir à son groupe, en plus de la bascule, ne nous a pas paru devoir être inscrite dans cet énoncé, car n'ayant pas de rôle décisif dans la réussite de l'opération).